jeudi 11 juin 2009

L’Emprunt EDF, une belle opportunité ?


Crise boursière, baisse des taux d’intérêts, les épargnants français ont la gueule de bois, et ne savent plus où placer leur bas de laine. Les banques elles-mêmes ne communiquent plus sur leurs placements financiers. Que faire donc ? EDF a peut être une solution…

EDF a besoin d’argent pour investir ! Habituellement, la société qui détient le monopole de l’électricité en France fait appel à son actionnaire principal, l’Etat, ou alors elle utilise tout simplement ses fonds propres. Aujourd’hui, elle opte pour l’épargne des particuliers par l’émission d’un emprunt. Ce mode de financement a la particularité de permettre aux épargnants de percevoir un coupon annuel, tout en garantissant le capital investi. En l’espèce, EDF offre un taux nominal de 4,5 % sur 5 ans, avec la récupération de l’investissement initial à l’échéance.

Ce sont les établissements financiers qui seront habilités à commercialiser ce produit, du 17 juin jusqu’au 10 juillet. Cette offre est contingentée, par conséquent si le quota est atteint avant la fin de la date prévue, la commercialisation s’arrête. Les premiers arrivés seront les premiers servis.

Dans ces conditions, il est indispensable que les petits épargnants des classes populaires se rendent rapidement auprés des banques afin de prendre rendez vous, voir de faire dés maintenant une réservation. Car ils risquent d'être dépassés par les clients fortunés souvent plus rapide dans ce genre d'opération.

Au regard de la conjoncture actuelle, un placement à moyen terme avec un taux garanti aussi élevé ne peut laisser indifférent les particuliers. En effet, aujourd’hui, sur le marché financier, aucune offre ne peut rivaliser, à part peut être l’assurance vie en fonds euros. Sauf que ce dernier a une échéance fiscale de 8 ans et que son taux est revu à la baisse ou la hausse annuellement.

Une offre alléchante ! Mais qui n’échappe pas à la fiscalité. Les coupons perçus tous les ans sont soumis au prélèvement forfaitaire libératoire de 18 % où à déclarer dans l’impôt sur le revenu, selon la situation fiscale de l’investisseur. L’épargnant peut céder ses parts avant l’échéance, avec le risque de faire une moins value et dans le cas d’une plus value, il sera soumis à la fiscalité des cessions des valeurs mobilières si la vente excède 25 000 euros.

Les spécialistes sont unanimes sur la qualité de cet emprunt. « Un emprunt sur une durée aussi courte, supérieur de 3 point au taux de la BCE, confie un conseiller en gestion de patrimoine indépendant, émis par une entreprise aussi solide qu’EDF, je le conseille à tous mes clients qui souhaitent investir sur une durée courte en toute sécurité. Le risque sur cet emprunt, c’est qu’EDF disparaisse avant l’échéance. Mais cette éventualité est invraisemblable, au regard de la solidité de ce groupe ».

La dernière entreprise qui a fait appel à l’argent des français, c’est Natixis. A l’époque, ce groupe proposait d’acheter des titres cotés en bourse. Depuis, la crise des subprimes est passée par là. Pour sa part, EDF émet un emprunt non exposé au marché action mais au marché obligataire, connu pour sa sécurité. Normalement, les épargnants qui feront confiance à cet emprunt, ne subiront pas la même mésaventure que ceux de la banque d’affaires