Immobilier : Paris, une capitale qui coute cher.

Depuis quelques mois, les professionnels affirment haut et fort que la crise du marché de la pierre est derrière nous. Un optimisme relatif au regard de la cherté du secteur à Paris.

Soutenu par une baisse des taux d’emprunts et un repli léger du prix de mètre carré dans l’Hexagone, l’immobilier reprend des couleurs depuis quelques mois. De manière générale, on constate une hausse des transactions qui s’accompagne d’une évolution raisonnable des tarifs de la pierre. Cette bonne santé cache une situation moins reluisante sur Paris. On constate sur la capitale et sur la petite couronne une explosion des prix. Un phénomène qui risque de produire une nouvelle crise de la pierre.

Les prix flambent. Tous les arrondissements de la capitale sont concernés. En moyenne, on note une hausse de 10% en l’espace de un an. Un chiffre irrationnel par rapport à la réalité du marché. Les vendeurs cèdent volontairement leur bien au plus offrant. Convaincus que plus que le bien, c’est aussi une partie de la capitale que l’acquéreur achète. Résultat : le marché sur Paris est hors de prix. Cette inflation engendre une pénurie des offres, et les agences immobilières se retrouvent avec très peu de mandat. Une situation qui incite les acheteurs à faire des sacrifices : versement d’un apport important, augmentation de la durée du prêt.

Face à ce constat, beaucoup espère même un emballement des prix ou une remontée des taux d’emprunts pour engendrer une nouvelle crise.

Une bonne crise pour revenir à des prix raisonnables. Guérir le bien par le mal, un remède bien connu de nos grands-méres.

Chaker Nouri