Les banques vont passer à la caisse.

Selon une dépêche AFP les chefs d’Etat et de gouvernement qui se réuniront le 17 juin prochain, annonceront une nouvelle qui risque fort de déplaire aux financiers des places européennes.

«Le Conseil européen est d'accord pour qu'une taxe sur les institutions financières soit introduite afin de garantir qu'elles contribueront à payer la facture des crises». Incroyable mais vrai ! Chose inimaginable il n’y a encore quelques mois, voici que l’Europe décide de taxer les banques. Crise oblige, l’heure est venue de faire appel à la générosité des établissements financiers. Tragédie grecque, déficits colossaux, croissance faible, chômage en hausse, les caisses sont quasiment vides. Tous les gouvernements européens ou presque appliquent des politiques d’austérité, mais cela ne sera sans doute pas suffisant. Une rentrée d’argent s’impose. Une hausse d’impôt ? Impopulaire et électoralement suicidaire. Céder l’or de la France ? Un choix dangereuse, car un Etat doit conserver ses fonds propres pour faire face à des situations critiques. Taxer les banques ? Une solution politiquement « bling-bling »

C’est bien connu dans l’esprit des gens les financiers sont les responsables de la crise. Un bouc émissaire tout trouvé et qui arrange nos gouvernants. Après des discussions âpres et tendues, les européens ont décidé de faire payer les financiers de la place. Mais tout reste à faire encore : Les membres de la zone euro divergent sur la forme que prendra la taxation.

Certains préconisent une taxation sur les profits, tandis que d’autres préfèrent ponctionner sur les actifs. Des désaccords subsistent aussi sur l’utilisation de ce futur trésor de guerre. On parle d’alimenter un nouveau fond qui servira à accompagner les banques en crise. Une solution qui ne fait pas l’unanimité. Surtout chez les gardiens du temple de l’orthodoxie monétaire. Ces derniers préconisent une injection à forte dose de cet argent pour diminuer les déficits des Etats.

Le 17 juin est une étape historique mais il reste à transformer l'essai

Chaker Nouri